Qui suis-je ?
Curieuses et curieux de tous horizons, bienvenue sur ma page « À propos ». Vous y découvrirez mon parcours et mes valeurs plus intimement que celles déjà évoquées jusqu’ici. Mon histoire est comme beaucoup d’autres : jalonnée d’expériences qui ont façonné le joaillier-orfèvre graveur que j’incarne aujourd’hui. Empruntons à présent la convivialité d’une discussion et laissez-moi me présenter tel que je suis vraiment : un amoureux du bel ouvrage.
Premières pérégrinations scolaires
Après ma scolarité (lointaine), je me lance tout d’abord dans l’étude de la micromécanique. Il s’agit d’une discipline héritée notamment de l’industrie horlogère et en vue de sa miniaturisation (pour les montres). J’obtiens mon CAP d’ajusteur, puis deux BEP micromécanique et micromécanique optique en 1981 et 1982.
La suite me fait traverser les frontières. Géographiques, dans un premier temps, car je m’inscris à l’École des Arts Appliqués de La Chaux-de-Fonds, Canton de Neuchâtel en Suisse. Je change également d’orientation professionnelle, puisque je me forme à la bijouterie-joaillerie.
Pendant ces années helvètes, je rencontre de nombreux grands maîtres. Graveurs, orfèvres, sertisseurs, bijoutiers-boîtier, bijoutiers-chaînier, gemmologues, je découvre une multitude de compétences. Toutes ont en commun ce qui m’anime profondément : le sens de la minutie au service de la beauté visuelle.
Je côtoie des noms comme M. Paul-André Grether, M. Jean-Claude Montandon, M. Corrado Lafranchi , M. Jean-Paul Guinand. Parmi ces enseignants au sommet de leur art, un autre en particulier a eu un impact majeur sur mon futur.
Sous la tutelle d’un grand maître suisse
Le nom de celui qui me « donne le métier », M. Édouard Thiébaud, il est joaillier-orfèvre sertisseur.
Cet homme ne fait pas que m’apprendre son métier, il me lègue aussi une véritable philosophie de vie. Il m’inculque l’amour du bel ouvrage et la transmission des savoirs par les enseignements acquis ou à venir. Il m’encourage à ne jamais m’arrêter de progresser et à continuer à me former. À employer mon énergie à étudier et à investir dans le développement des connaissances. L’objectif est autant inatteignable que motivant : aller vers la perfection en restant humble, car le mieux est souvent l’ennemi du beau.
Édouard Thiébaud (surnommé par ses pairs et ses apprentis « Doudou ») est aussi un maître dont l’art n’est plus à prouver. Il fait jaillir la couleur sur le papier et utilise son burin avec une frénésie inspirante pour l’élève que je suis. Il me montre ses compagnons de toujours :
- Lignes brisées ;
- Mouvement perpétuel ;
- Formes géométriques ;
- Jeux de superpositions ;
- Équilibre entre ombre et lumière.
Pour note, « ET » est décédé en 2010. J’ai d’ailleurs créé une association pour faire connaître son œuvre : Le Triangle jaune , (titre d’une xylogravure de 1983 tirée à 20 exemplaires).
Mais pour l’heure, revenons à mes yeux écarquillés de jeune étudiant. Grâce à Doudou, je sais dorénavant quel métier je veux faire. Mieux encore : je vois en lui un mentor.
Je deviens salarié en tant qu’ouvrier joaillier, sertisseur et graveur entre 1988 et 1994. Je commence dans un atelier à Annecy pour finalement retourner en Suisse (Genève, puis Bern).
Cependant, une pierre sur le chemin de mon parcours professionnel vient faire dérailler la machine bien huilée du « métro-boulot-dodo ».
Cette pierre prend l’apparence de la guerre du Golfe.
Des mains d’un salarié à celles d’un entrepreneur
Le conflit a bien évidemment des retombées internationales. Une crise économique mondiale stoppe momentanément le marché du luxe. Je me retrouve alors face à un choix :
- Attendre que le haut de gamme genevois redémarre ;
- Ou saisir l’opportunité de me lancer à mon compte.
Je me considère depuis toujours comme un créateur dans l’âme. J’estime que nous sommes sur Terre pour faire notre part de construction individuelle. Pour incarner ce à quoi nous sommes prédestinés. Lorsque la guerre éclate, je me sens donc attiré vers l’entrepreneuriat. Cette possibilité fait écho aux enseignements de mon mentor : ne jamais cesser de progresser.
Je fonde mon propre atelier en 1994. Cédant à mon côté persévérant, je n’attends pas longtemps avant de passer le brevet de maîtrise de bijoutier-joaillier. Je deviens officiellement Maître artisan en 1998.
Je prends ensuite la décision de me spécialiser dans une niche bien précise : l’héraldique.
Un fragment d’éternité comme parure
Pour moi, les chevalières sont des témoins héréditaires. Les premières armes remontent certainement à la seconde croisade.
Ceux qui me fréquentent savent à quel point j’aime la transmission de connaissance. Si vous vous sentez l’âme curieuse, je vous invite donc à découvrir l’histoire de l’héraldique et ses principes sur mon site.
Mon attrait pour les blasons compte pour moitié dans le choix de ma spécialisation. L’autre partie s’explique par le grand intérêt que j’accorde aux bijoux en or. Il y a bien longtemps, ils n’étaient portés que par les représentants de cultes et les monarques. Ce furent aussi les premiers à utiliser l’or comme symbole. Le matériau représentait la divinité Soleil, synonyme d’éternité :
- Spirituelle ;
- Et temporelle.
Ces deux concepts incarnent à merveille l’essence des dynasties.
À l’origine, les sociétés anciennes étaient exclusivement masculines. Les bijoux n’étaient donc portés que par des hommes. L’arrivée de deux femmes dans le monde des pouvoirs changea la donne : la Reine de Saba et Cléopâtre. Elles ouvrirent l’usage des parures au genre féminin.
Pourquoi me mets-je soudainement à la place d’un professeur ? Parce qu’avoir mon propre atelier me permet d’expliquer à mes clients pourquoi je fais ce métier. Je profite très souvent du contact humain pour dévoiler la complexité du milieu héraldique aux non-initiés. J’ai aussi cette culture de la transmission.
Certaines familles collectionnent leurs chevalières à travers les générations. Je peux toujours inclure un morceau d’or attaché à un souvenir sous le plateau de la bague. Je vois d’ailleurs ce métal comme quelque chose de fabuleux. Hormis le plaisir que j’ai à le travailler, il incarne la quintessence de l’héraldique. L’or est une promesse de longévité.
Depuis mes tout premiers coups de poinçons, je m’emploie à aller au bout de mon art.
En 2013 j'obtiens le label EPV (Entreprise du Patrimoine Vivant) pour l'excellence des savoirs-faire français. En 2015, je participe au concours « Un des meilleurs ouvriers de France », section graveur héraldique et modelé, 550 heures pour arriver second. En 2017, j’obtiens le titre d’expert près la Cour d’Appel de Chambéry.
Je souhaite aussi transmettre mes savoir-faire. J’essaie de former en ce sens des apprentis au sein de mon entreprise. Si je peux montrer à la prochaine génération du métier ce qui en fait toute la beauté, alors j’aurai rempli ma mission. J’aurai aussi rendu hommage à mon mentor dont les œuvres continuent de m’inspirer.
Ce site n’est pas un site marchand (vous ne trouverez pas de lien d’achat), je ne fais que du sur-mesure. Ce site est une présentation de mes connaissances et de mes savoir-faire. Vous avez un projet de confection ou de réparation de chevalière héraldique ? Discutons-en ensemble pour donner vos armes de noblesse à cette bague iconique !
L’entrepreneur que je suis vous enverra par mail, un devis professionnel avec l’ensemble des données et références officielles de mon entreprise.